POURQUOI LA RTOA ?
- Dans une société où le droit régresse et où le gouvernement démissionne de sa mission régalienne de justice et réclame de la déjudiciarisation, il appartient aux avocats de proposer des solutions de sécurisation juridique, afin de restaurer la confiance des citoyens dans l’aptitude de la société à résoudre leurs litiges en respectant leurs droits.
- L’avocat est le premier acteur de l’accès à la justice, puisqu’il est le premier contact du justiciable en cas de litige.
- Il est le seul professionnel à conjuguer confidentialité, secret professionnel, connaissance juridique, pragmatisme économique et humanité.
- L’avocat est le garant d’un consentement éclairé, compris et donc accepté des parties
- Les avocats sont donc les mieux placés pour rechercher de manière efficiente une solution transactionnelle en cas de litige, plus rapide et plus sécurisante que le procès, et ayant pour effet de restaurer la confiance nécessaire du justiciable (entreprise ou particulier)
- En outre, la RTOA s’inscrit aujourd’hui parfaitement dans la cadre d’une « déjudiciarisation » et du développement modes alternatifs de règlement des litiges, souhaités par le gouvernement, puisque destinée à réduire les contentieux
LE MÉCANISME :
La R.T.O.A., proposée par l’UJA de Paris depuis septembre 2007, et adoptée au Congrès de la FNUJA en mai 2008, est un mode alternatif de règlement des litiges offrant une possibilité sécurisée de régler des litiges, dans l’intérêt du citoyen et de l’Avocat. Sorte de « filtre pré-judiciaire » renforcé, à mi chemin entre la médiation et le droit collaboratif, mais plus efficient,
La R.T.O.A. consisterait à instituer de manière règlementaire, en matière civile, commerciale et sociale, pour les procédures au fond (hors pénal et hors procédures d’urgence) une Recherche Transactionnelle Obligatoire entre les avocats des parties, avant tout audiencement de litige, qui pourrait s’articuler de la manière suivante :
- Soit dès la connaissance d’un litige et avant tout procès, obligation pour l’avocat d’adresser une lettre d’usage en RAR à la partie adverse (qui peut être couplée avec la traditionnelle mise en demeure le cas échéant) demandant à la partie de communiquer les coordonnées de son avocat sous 15 jours, en vue de lui transmettre une offre transactionnelle « confidentielle sous la foi du Palais » (OTC).
- Soit à la suite d’une assignation (en cas d’absence de réponse à la lettre d’usage, ou en cas de nécessité procédurale (prescription, interruption de délais …)), qui est alors simplement enregistrée et mise au rôle d’attente d’audiencement
- L’avocat adverse prend donc contact (en réponse à la lettre d’usage ou par sa constitution) dans les 2 cas sous 15 jours
- Dès lors, l’avocat du demandeur doit dans les 8 jours suivant cette prise de contact transmettre au confrère, offre transactionnelle écrite « confidentielle sous la foi du Palais » (OTC).
- L’avocat adverse a dès lors 3 options :
- La recherche transactionnelle, avec ou sans recours du service RTOA de l’Ordre, aboutit et débouche sur un protocole transactionnel et/ou Acte sous signature juridique
- C’est un échec : les avocats des parties signent un certificat de RTOA négative permettant à l’avocat du demandeur soit :
LES MESURES ASSOCIÉES INDISPENSABLES :
- Le ministère d’avocat obligatoire devant toute juridiction
- L’acte sous signature juridique :
- Une solution pour l’aide juridictionnelle
LES EFFETS DE LA R.T.O.A. :
- Un désengorgement considérable des Tribunaux, par réduction des affaires portées ou maintenues devant eux
- Une résolution rapide et éclairée des litiges et acceptée par les 2 parties, ayant pour effet de restaurer la confiance du justiciable, particulier ou entreprise, et d’assainir les relations économiques et humaines (plus de sentiment d’injustice, plus de provisions interminables pour les entreprises, des relations employeur / salarié moins conflictuelles)
- La suppression des audiences de conciliation devant les CPH
- L’essor économique de la profession d’avocat, source de recettes et d’emplois