Anne-Laure Casado, présidente de l’UJA de Paris, et Valence Borgia, ancienne présidente de l’UJA de Paris, vous livrent leur regard
sur les 100 premières années de vie de notre syndicat et ce que le futur a à offrir aux jeunes avocat·es du Barreau de Paris.
C’est un anniversaire en forme d’oxymore : le centenaire de l’Union des Jeunes Avocats.
Il y a un siècle donc, au sortir de la Grande Guerre, de jeunes confrères regagnent le Palais après l’horreur des tranchées. Ils retrouvent une profession conduite de manière archaïque. Leurs aînés, dont l’exercice a été si peu troublé par les circonstances, leur proposent de travailler à leurs côtés, bénévolement ou presque. Si les jeunes issus de familles aisées peuvent s’acquitter de la rançon de la formation, ce n’est pas le cas de la majorité des débutants qui connait une condition matérielle précaire.
Deux mondes se confrontent alors, anciens et modernes : d’un côté, ceux pour qui le changement signifie la fin des privilèges, de l’autre, ceux pour qui il représente l’espoir d’une profession meilleure.
Le 22 décembre 1922, au Palais de Justice, dans la salle des référés, une nouvelle association se réunit donc pour la première fois. Elle prend le nom d’Union des Jeunes Avocats (UJA) de Paris.
C’est le principe éminemment républicain d’égalité que ses fondateurs portent au sein du barreau, pour que toutes et tous, indépendamment du hasard d’une extraction sociale, puissent exercer dans des conditions comparables et gagner leur vie selon leur compétence. La fraternité est tout autant au cœur de l’association qui promeut l’entraide, la bienveillance, la solidarité et la convivialité.
A l’époque, l’idée même d’un groupement de jeunes avocats est transgressive, et l’association ne doit qu’au talent diplomatique de ses membres d’avoir surmonté l’inclinaison hostile d’un barreau passéiste.
Mieux, elle croît année après année et devient incontournable grâce à son élan réformateur et aux avancées qu’elle porte, parfois seule, souvent avec d’autres : statut de l’avocat collaborateur, création d’un droit à la rémunération en matière d’assistance judiciaire, exercice en groupe, réforme du serment, fusion des professions, publicité, instauration d’une rétrocession minimum, création puis allongement des congés maternité/paternité/parentalité, élargissement des champs d’activité etc.
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, sous l’impulsion de son président d’alors est fondée la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats, pour que les valeurs qu’elle porte essaiment dans toute la France.
A l’aube de ce deuxième siècle d’existence, l’UJA de Paris marche toujours sur ses deux jambes.
Au quotidien, elle s’emploie sans relâche à améliorer le sort des jeunes avocats dans un barreau qu’elle veut inclusif et débarrassé de toute forme de discrimination. Son fer de lance demeure « SOS Collab » dont les équipes conseillent et défendent pro bono celles et ceux qui en ont besoin.
Aussi partie prenante dans toutes les réflexions sur le futur de la profession, elle est résolument progressiste et moderne, rejetant toute tentation malthusienne de repli.
Les jeunes avocats forgeront l’UJA à venir. Mais après 100 ans de passage de témoin, ils savent désormais que ce qui est taxé d’utopie ou de provocation aujourd’hui peut, très sûrement, constituer l’avancée de demain.
C’est un anniversaire en forme d’oxymore : le centenaire de l’Union des Jeunes Avocats.
Il y a un siècle donc, au sortir de la Grande Guerre, de jeunes confrères regagnent le Palais après l’horreur des tranchées. Ils retrouvent une profession conduite de manière archaïque. Leurs aînés, dont l’exercice a été si peu troublé par les circonstances, leur proposent de travailler à leurs côtés, bénévolement ou presque. Si les jeunes issus de familles aisées peuvent s’acquitter de la rançon de la formation, ce n’est pas le cas de la majorité des débutants qui connait une condition matérielle précaire.
Deux mondes se confrontent alors, anciens et modernes : d’un côté, ceux pour qui le changement signifie la fin des privilèges, de l’autre, ceux pour qui il représente l’espoir d’une profession meilleure.
Le 22 décembre 1922, au Palais de Justice, dans la salle des référés, une nouvelle association se réunit donc pour la première fois. Elle prend le nom d’Union des Jeunes Avocats (UJA) de Paris.
C’est le principe éminemment républicain d’égalité que ses fondateurs portent au sein du barreau, pour que toutes et tous, indépendamment du hasard d’une extraction sociale, puissent exercer dans des conditions comparables et gagner leur vie selon leur compétence. La fraternité est tout autant au cœur de l’association qui promeut l’entraide, la bienveillance, la solidarité et la convivialité.
A l’époque, l’idée même d’un groupement de jeunes avocats est transgressive, et l’association ne doit qu’au talent diplomatique de ses membres d’avoir surmonté l’inclinaison hostile d’un barreau passéiste.
Mieux, elle croît année après année et devient incontournable grâce à son élan réformateur et aux avancées qu’elle porte, parfois seule, souvent avec d’autres : statut de l’avocat collaborateur, création d’un droit à la rémunération en matière d’assistance judiciaire, exercice en groupe, réforme du serment, fusion des professions, publicité, instauration d’une rétrocession minimum, création puis allongement des congés maternité/paternité/parentalité, élargissement des champs d’activité etc.
Au sortir de la deuxième guerre mondiale, sous l’impulsion de son président d’alors est fondée la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats, pour que les valeurs qu’elle porte essaiment dans toute la France.
A l’aube de ce deuxième siècle d’existence, l’UJA de Paris marche toujours sur ses deux jambes.
Au quotidien, elle s’emploie sans relâche à améliorer le sort des jeunes avocats dans un barreau qu’elle veut inclusif et débarrassé de toute forme de discrimination. Son fer de lance demeure « SOS Collab » dont les équipes conseillent et défendent pro bono celles et ceux qui en ont besoin.
Aussi partie prenante dans toutes les réflexions sur le futur de la profession, elle est résolument progressiste et moderne, rejetant toute tentation malthusienne de repli.
Les jeunes avocats forgeront l’UJA à venir. Mais après 100 ans de passage de témoin, ils savent désormais que ce qui est taxé d’utopie ou de provocation aujourd’hui peut, très sûrement, constituer l’avancée de demain.