Par UJA de Paris, 16 November 2017
Nous publions ci-après un article de notre ancien Président, Olivier BERNHEIM. Libre propos inspiré des dernières élections au conseil de l'Ordre, il ne s'agit pas d'une position de l'UJA de Paris, mais, pourquoi pas, d'une piste de réflexion....
Certains, dont la mémoire n’est pas encore totalement défaillante, se souviennent avec le sourire de l’éditorial de la « lettre de l’UJA » de novembre 1981, portant ce titre, dont l’auteur de ces lignes a assumé les conséquences, qui avait provoqué la mise en ballotage d’anciens Bâtonniers, puis, quelques mois plus tard, la sage décision, presque spontanée, d’une limitation volontaire du nombre de renouvellement de leurs mandats après la fin de leurs fonctions.
Le nouvel usage de 4 renouvellements de chaque ancien Bâtonnier a bien fonctionné depuis. La présence d’anciens Bâtonniers actifs au Conseil de l’Ordre constitue un plus indéniable, et un principe à maintenir : mémoire active, connaissance des dossiers, efficacité, relations.
En même temps, ce consensus limitait aussi le nombre de places reconnues comme « réservées », et n’a pas empêché, il y a quelques années, d’augmenter de 6 le nombre de Membres du Conseil de l’Ordre de PARIS.
La création du vice-Bâtonnier, fin 2009, son acceptation et son institutionnalisation dans les textes, rebattent désormais les cartes, en provoquant à terme un nouveau déséquilibre imprévu. Cela impose une nouvelle approche.
L’équipe sortante, le tandem Bâtonnier-vice-Bâtonnier, se soumet au suffrage démocratique, comme auparavant le Bâtonnier sortant. C’est l’esprit de la réforme, et il n’est pas mauvais de l’appliquer : se priver trop tôt de compétences acquises, utiles, serait imbécile.
D’ici quelques années, la telle pratique de la réélection du duumvirat va mécaniquement doubler le nombre des anciens Bâtonniers et vice-Bâtonniers au sein du Conseil. C’est trop, ou plutôt, ce sera trop : trop de poids, trop de sièges. Un nouvel usage apparaît nécessaire.
Inutile d’aller jusqu’à une difficulté comme celle connue en novembre 1981 : elle fut désagréable pour des Confrères ayant consacré beaucoup de temps à l’Ordre. La question mérite d’être résolue dans la souplesse, l’harmonie et le respect de l’esprit des traditions : décidons, sans attendre, de réduire de 4 à 3, voire 2, le nombre de renouvellement des mandats communs des anciens Bâtonniers et vice-Bâtonniers.
La mesure peut être adoptée sans précipitation, ni incident, avant fin 2012, pour application à partir de novembre 2013. Souhaitons qu’elle soit spontanément retenue.