L’UJA de Paris a pris connaissance de la décision de la Cour d’appel de Paris d’appliquer l’article 7 de l’ordonnance n° 2020-1400 du 18 novembre 2020, qui prévoit la possibilité de prêter serment par écrit.
Cette décision prive nos futurs consœurs et confrères de la solennité de ce moment fort et unique qui célèbre l’entrée dans notre profession. Cette décision est d’autant moins acceptable pour nos élèves-avocats qu’elle intervient dans un contexte de déconfinement progressif programmé, et alors même que des audiences de prestations de serment ont été organisées jusqu’au 30 novembre 2020, dans le respect des gestes barrières.
Dans ce contexte, le Bâtonnier de Paris a décidé d’organiser, a posteriori, une cérémonie d’accueil pour les consœurs et confrères qui auront été contraints de prêter serment par écrit. Si cette solution de repli a le mérite d’exister, elle ne peut toutefois suffire.
L’UJA de Paris rappelle son attachement à la tenue de véritables cérémonies solennelles de prestation de serment qui seules permettent à nos futurs consœurs et confrères de partager ce moment précieux de leur vie d’avocat avec leurs proches et de proclamer individuellement, haut et fort, leur «
Je le jure
».
L’UJA de Paris appelle ainsi à la reprise des audiences solennelles de prestations de serment dans les plus brefs délais et le strict respect des gestes barrières préconisés par les pouvoirs publics.
Enfin, l'UJA de Paris espère que la Cour d'appel de Paris et l'Ordre pourront travailler en bonne intelligence à l'organisation de la cérémonie d'accueil évoquée par le Bâtonnier de Paris, afin que ce moment soit aussi solennel que les cérémonies de prestation de serment dont ont été privés nombre de nos consœurs et confrères.