Charles Ohlgusser a quitté ses fonctions de président de l’UJA de Paris le 30 juin 2022. Il revient pour nous sur les moments forts de sa mandature, traversée par la réforme du secret professionnel de l’avocat et les élections présidentielles.
Par Charles Ohlgusser
Avocat au barreau de Paris
Ancien Président de l’UJA de Paris
Vice-Président Paris de la FNUJA
Une mandature tournée vers l’avenir !
À l’heure du bilan de la 99e mandature de l’UJA, les deux seuls mots principaux que je souhaite prononcer sont « bravo » et « merci ».
Bravo et merci à la Commission permanente sortante, aux commissions thématiques, à nos élus, aux adhérents et au bureau qui ont œuvré pour la réussite de cette année.
Parmi les nombreux travaux de fond, l’UJA s’est positionnée et a soutenu des projets importants, en termes de parentalité, de prévoyance, d’égalité, de défense des collaborateurs avec son service SOS Collab’, mais aussi d’assistances aux jeunes installés.
L’UJA de Paris s’est positionnée favorablement à la création d’une nouvelle sanction disciplinaire, à l’allocation pour les travailleurs indépendants, ou encore au renforcement de la place de l’avocat devant les juridictions administratives comme pénales. Nous avons également pris part aux travaux gouvernementaux sur les structures d’exercice. Deux nouvelles commissions en matière fiscale et en droit de l’environnement ont vu le jour et nous pouvons dire à l’unisson qu’il était temps !
Sur la forme, la crise sanitaire ayant été en grande partie suspendue, c’était aussi un retour de l’UJA au sein du barreau et même au-delà. De nombreux événements ont permis de faire vivre une année riche, jouant à plein le jeu de la confraternité, dans des moments festifs, comme la Revue de l’UJA, le Diner annuel, les apéros UJA, « les heures heureuses », ou dans les moments de réflexion de l’association.
Cette confraternité s’est étendue au-delà de l’association elle-même. Avec une forte présence à l’EFB, où nous avons d’ailleurs ressenti une réelle motivation des élèves-avocats pour nos travaux. Mais aussi en reprenant notre partenariat avec Lysias retournant ainsi, progressivement, à la rencontre des étudiants en droit.
Association formatrice, nous avons créé, au-delà des formations habituelles, des cycles de formation réservés aux élèves-avocats à l’EFB même. L’organisation d’une Journée du jeune avocat et une forte implication pour la Job Fair du barreau ont également permis de former de nombreux Confrères et de nombreuses Consœurs pour leurs premiers pas dans la profession.
Institutionnellement, plusieurs rencontres ont été planifiées dès le début de l’année, notamment avec l’exécutif (DACG, DACS, DGE, DGCCRF, Élysée), les parlementaires, les chefs de juridiction (CA, CAA, CE, TJ) et des parquetiers du TJ, de la Cour d’appel et de la Cour de cassation. Ces rencontres nous ont aidé à avoir une vision plus globale des enjeux de la profession et de défendre autant que possible l’inviolabilité de notre secret professionnel.
Sur ce sujet, l’UJA a d’ailleurs su entretenir de bons rapports avec les autres syndicats, SAF, ACE et CNA, afin de coordonner les actions communes des avocats. Si les résultats n’étaient pas à la hauteur de nos espérances, les avocats ont su montrer une fois encore qu’ils savaient s’unir dans la tempête !
Au sein de la tempête politique liée aux élections présidentielles, l’organisation d’un grand débat en partenariat avec la FNUJA nous a permis aussi de rappeler notre attachement à demeurer un espace de dialogue et de réflexion.
La rencontre de nombreux magistrats allait en ce sens, que ce soit lors d’événements festifs comme pour l’organisation en partenariat avec Unité Magistrat d’un colloque de fin d’année sur les évolutions et le rapprochement des procédures judiciaires et administratives.
Cette année pour riche qu’elle fut s’est inscrite dans la continuité des projets lancés par l’UJA avant et pendant la crise sanitaire, avec quelques innovations qui montrent aujourd’hui combien les jeunes avocats fourmillent d’idées, de motivation et d’engagement.
C’est une UJA ouverte au dialogue, ouverte sur le monde et fière de sa jeunesse, qui tourne la page de cette 99e mandature, toujours aussi conquérante et combative. Alors qu’un nouveau quinquennat se met en place dans une sphère politique désorientée, il nous faudra plus que jamais poursuivre sur ce chemin. En garde-fou des libertés l’UJA de Paris doit rester attendue et, si elle ne l’est pas, savoir s’imposer !
Quitter les fonctions de président est à la fois un crève-cœur et, quelque part, un soulagement. Celui de savoir que les équipes à venir sauront, j’en suis sûr, garder intacts la motivation, l’implication et le sens du collectif qui ont fait cette année, dans la préparation du centenaire de l’association comme dans les combats à venir.
Je suis heureux d’avoir pu contribuer à la coordination de cet enthousiasme et je sais que l’UJA au seuil de ses cent ans est plus que jamais vivante et tournée vers l’avenir !
Bravo à tous ! Merci !
Et vive l’UJA !
oOo
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