Dans mon édito « Bas les masques ! », voilà un an, je vous indiquais que l’UJA, assimilée par certains aux Jeunesses hitlériennes avait été contrainte de saisir la justice.
Par jugement définitif du 3 mai 2007, le Tribunal de Grande Instance de Paris (chambre correctionnelle de la presse) a condamné Vincent DELMAS, pour avoir injurié publiquement l’association Union des Jeunes Avocats à la Cour de Paris, dite « UJA de Paris », en diffusant sur le site internet du COSAL, le 3 mai 2006, une photographie représentant les Jeunesses hitlériennes auxquelles était associé le sigle UJA.
La décision retient que :
- la caricature et la satire, même délibérément provocantes et grossières, participent de la liberté d’expression et de communication des pensées et des opinions ; toutefois le droit à l’humour connaît des limites, telles que les atteintes au respect de la dignité de la personne humaine, l’intention de nuire et les attaques personnelles ;
- s’il est exact que ces limites doivent être appréciées plus largement encore dans le cadre d’une polémique syndicale, elles ont cependant été dépassées au cas présent ; certes l’UJA se livre également et réciproquement à de vives allusions dans ses revues (évocation d’une poubelle à propos du COSAL en 2005 et d’un fou au sujet de V.DELMAS en 2006), mais l’illustration photographique litigieuse dépasse l’outrance admissible en matière satirique comme syndicale, en raison de son caractère particulièrement outrageant, les Jeunesses hitlériennes évoquant une jeunesse militaire, sous les ordres d’un chef unanimement condamné, participant à ses exactions et partageant ses théories réprouvées.