On n'en a pas fini avec la peine de mort. A peine l'a-t-on crue disparue qu'elle réapparaît, belle et bien vivante. Celle qui transforme la justice en vengeance, déguise la vindicte en jury, rend toute erreur judiciaire irréversible, continue de répandre son empreinte à travers le monde y compris celui qui se proclame civilisé. Ce tourisme macabre poursuit sa route en Chine, dans certains des Etats Unis du Nord, en Iran, en Irak en Arabie saoudite, et sous ces tristes ailleurs où fleurissent encore ces pratiques. Et pourtant. Tous les arguments ont été échangés depuis des décennies pour réclamer son abolition. Qu'elle enfreigne inévitablement le contrat social, qu'elle place sur un plan d'égalité l'Etat qui poursuit et celui qu'il condamne, qu'elle soit autant une aberration pour la prévention qu'une montée aux périls pour la répression, rien n'y fait, rien sauf peut-être ce jour. Celui de la journée internationale contre la peine de mort. Ce jour de prise de conscience, de recul et de réflexion, qui sans pétition sans programme et sans discours témoigne seulement d'un élan, d'une volonté d'une envie, d'un mot, celui de Malraux : "la vie ne vaut rien mais rien ne vaut la vie". L'UJA de Paris soutient l'abolition universelle et inconditionnelle de la peine de mort, ici et maintenant. Pour l'UJA, la commission "Pénal et droits fondamentaux".
Crédit image : Amnesty International