Par UJA de Paris, 16 November 2017

LE CRI DU NORD #AJenPéril
Des Confrères violemment expulsés du Tribunal de Grande Instance de LILLE, Une Consoeur qui git sur les pavés, traînée sans ménagement par les forces de l’ordre, Et le Bâtonnier Vincent POTIE, étrillé par deux CRS, la robe déchirée, à qui il ne reste qu’un petit supplément d’âme pour évacuer un cri... Ce 20 octobre 2015, le symbole de la résistance contre la réforme scélérate du financement de l’aide juridictionnelle s’est forgé dans la grande capitale du Nord. Bien que le choc provoqué par ces images ne soit pas encore dissipé, l’UJA de PARIS entend exprimer sa plus vive solidarité aux Confrères qui ont su porter haut et fort la parole des justiciables les plus démunis. Rappelons que l'action menée ce matin n’avait rien d'un réflexe corporatiste (qui en effet pourrait sérieusement soutenir que le Bâtonnier de LILLE ait besoin de l’AJ pour vivre ?) mais avait bien au contraire vocation à sensibiliser l’opinion publique sur les conséquences dramatiques d’une réforme qui, d'une part, rend insoutenable financièrement pour les avocats d'assister les justiciables au titre de l'aide juridictionnelle, et d'autre part, fait peser le poids du financement de l’Aide Juridictionnelle sur les épaules des seul(e)s Avocat(e)s. En substance, le message (pédagogique) était et demeure clair : la fragilisation financière constante des Confrères qui travaillent à l’AJ aura pour conséquence le délitement de la Défense ou, pire encore, l’abandon pur et simple de ces contentieux par les Avocat(e)s, au détriment des justiciables les plus fragiles, ainsi privé d'accès au droit. Cette situation est d’autant plus inique qu’individuellement, ou collectivement, la Profession nourrit déjà, par dons de temps ET d’argent, le système de la Solidarité Nationale. Les Ordres ont par ailleurs formulé des propositions équitables pour soutenir l’aide juridictionnelle mais celles-ci n’ont pas trouvé écho. La mobilisation saine et légitime des Avocat(e)s fut finalement balayée par deux réponses, aussi péremptoires que brutales : le rejet de toutes discussions, puis la violence et ce au mépris des principes les plus élémentaires de toute Démocratie digne de ce nom. Au regard de ces faits intolérables, l’UJA de PARIS entend s’engager plus vigoureusement dans le combat provoqué par la surdité de l’Etat et invite ses Confrères à rester mobilisés pour préserver l'accès au droit pour les plus démunis. Il faut entendre le cri du Nord et emprunter sa Voie. Contacts et infos : Le Bureau de l'UJA de Paris : Aminata NIAKATE, Thomas CHARAT, Maxime EPPLER, Laetitia MARCHAND, Julien BROCHOT, Sébastien BLONDON uja@uja.fr

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